lundi 20 juin 2005

Le QI des femmes

25% des membres de Mensa sont des femmes et 100% de ces femmes posent un jour la question : « Pourquoi n'est-on que 25%? » Il est alors très amusant de voir les vieux briscards se livrer à des contorsions rhétoriques qui ne sont plus de leur âge pour expliquer que :

- la pression sociale blabla ;
- dans un couple blabla ;
- l'esprit de compétition blabla ;
- une certaine cooptation blabla...

Sans vouloir invalider ces méritoires tentatives de justification, je m'émerveille que jamais ne soit ébauchée l'hypothèse selon laquelle le QI moyen des femmes pourrait être inférieur à celui des hommes.

Imaginons que quelqu'un (pas moi bien sûr, mais un mal élevé, un tracassier, un malveillant) veuille étoffer cette goujate hypothèse. Eh bien, une étude de 2004 risque bien d'apporter de l'eau à son incorrect moulin. Intitulée Testing the developmental theory of sex differences in intelligence on 12-18 year olds, cette étude est parue sous les plumes de Roberto Colom et Richard Lynn dans la revue Personality and Individual Differences (Volume 36, Issue 1, janvier 2004, pages 75-82).

Selon ces audacieux chercheurs, les rythmes de développement différents entre garçons et filles expliqueraient que ces dernières atteignent leur QI adulte plus rapidement que les garçons... mais se font ensuite dépasser. En outre, l'écart entre les QI correspond assez bien avec celui séparant les volumes des cerveaux, soit près de 4,3 points.

J'en entends déjà chuchoter : "Mais c'est bien sûr! Pourquoi le QI serait-il le seul paramètre équitablement réparti entre hommes et femmes?"

(Sur ce, je vais prendre mon bain. Comme disait Charlotte Corday : « Un bon bain n'a jamais fait de mal à personne. »)

4 commentaires:

  1. Et si le Q.I était surtout une préoccupation essentiellement mâle, comme les grosses voitures et autres prolongements... je m'égare.
    Qui a élevé ces garçons aux processeurs super-rapides?
    Sans doutes des êtres avec 4,1 points de cerveau en moins qu'eux.... C'est pas de chance pour eux, décidément.
    Nondidju.

    Sur ce je vais prendre une douche.

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  2. Si le QI était une préoccupation essentiellement mâle, la probabilité serait sans doute faible que la première réaction à ce post soit féminine... à moins que mes alter ego ronronnent d'un injuste et machiste contentement, ce qui m'étonnerait bien d'eux!
    PS : Parfumée, la douche?

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  3. des fois qu'on passerait à côté d'une petite merveille sans s'en rendre compte, faisons foi au Qi ! tout cela est culturel donc périssable ! en tous cas, ce n'est pas ce qui m'impressionne chez ces personnes loties

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  4. Au risque d'avoir l'air d'insister, ça fait des siècles que les dits alter ego ronronnent d'un injuste et machiste contentement...

    "En tant qu?individu, la femme est un être chétif et défectueux."

    (Saint THOMAS D?AQUIN (1225-1274), Summa theologica, XCII, I.)

    Mais peut-être parlait-il de la Vénus de Milo?

    Ceci dit, ce que je préfère chez un homme, ce n'est pas quelques pourcents de cerveau supplémententaires (pour rester polie)

    Et puis, pour finir, je préfère la notion d'intelligence, qui me paraît distribuée avec plus d'équité... Qu'on la saupoudre d'une pointe d'humour et je frôle la pâmoison.

    Ouais, définitivement parfumée, la douche... Et juste quelques degrés en dessous de 35, avec les temps qui courent...

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