J'ai adoré Jules Verne à l'adolescence puis l'ai détesté. La lecture de spéculative m'a fait comprendre la grande distance séparant Verne de la SF. Le futur de Verne, c'est l'exagération des progrès qui lui étaient contemporains. L'industrie triomphe au XIXe, elle dévorera tout durant les siècles à venir, pense Jules Verne. Schuiten et Peters ont créé de tels univers verniens, mais avec un regard d'utopistes. Thomas Kuhn a démontré que le monde évoluait par glissements de paradigmes. Ceux-ci sont absents de l'univers du vieux Jules qui ne fait guère que prolonger les tentacules de son monde.
Pourtant... Pourtant il me semble que l'époque est à la "Julesvernisation". Ne serait-ce que pour les moyens de transport : les tramways qui étaient ringards dans les années 60 sont désormais le signe d'un urbanisme de pointe. Les patins à roulettes se réapproprient les rues (même rebaptisés et redisignés), la trottinette refait surface, les dirigeables sont vus comme des engins d'avenir, le transport fluvial a une poussée de fièvre, les ports urbains sont sollicités pour drainer les navetteurs de province...
Alors? Relire Jules Verne?
report | Material Matters: the new world of novel substances
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— the report — Dear readers, Today’s novel materials are crafted in modern
labs, with innovations in molecule-level engineering. As our knowledge of
nature...
ou revoir le "capitaine Nemo"...
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