Le Guardian publie une enquête selon laquelle les cadavres des condamnés à mort chinois seraient partiellement recyclés en produits de beauté. L'article indique (mais allez plutôt le lire!) que des prélèvements de collagène (en abondance dans la peau et les tendons) sont effectués par des médecins dans des camions parqués non loin du lieu d'exécution. Le collagène est ensuite envoyé à l'industrie cosmétique qui l'incorpore à des crèmes antirides, notamment exportées en Europe.
Ce qui m'intéresse là-dedans, c'est que tous les ingrédients de la rumeur typique se retrouvent dans ce récit (la mort, la beauté, le secret, la recherche d'immortalité, les réseaux) avec en outre des images fortes (cadavres disséqués dans des camions). Je crois que cette histoire (encore toute chaude) est promise à un bel avenir sur la toile.
Ensuite, ce qui m'intéresse aussi, ce sont les moteurs d'une indignation qui ne provient pas du fait que l'on tue ces gens mais qu'on incorpore, sournoisement pourrait-on dire, de leur substance dans des crèmes. Cela me rappelle une manchette d'un journal à sensation : «Tuée à la hache LE JOUR DE SON ANNIVERSAIRE».
L'autre versant de cette montagne me ramène à un poème de Prévert : Les ravages de la délicatesse...
report | Material Matters: the new world of novel substances
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— the report — Dear readers, Today’s novel materials are crafted in modern
labs, with innovations in molecule-level engineering. As our knowledge of
nature...
C'est toujours amusant de constater de quoi les gens s'indignent. C est vrai que tué à la hache, bon, c'est pas bien, mais le jour de son anniversaire, c'est vraiment inhumain.
RépondreSupprimerJe trouve que ce blog est excellent, probablement le meilleur que je connaisse , je le répète.
c est étonnant qu'il n'y ai pas des tonnes de fans en délires à "lacher les com" ??
Il faudrait des photos de voitures et de maria carrey.