Elle était dans la cuisine, l'un de ses enfants jouait sur le toboggan du jardin. Le petit frère faisait une sieste. Et moi, dans tout ça, je cherchais ma place. Une marche de l'escalier du jardin me convenait bien. C'était l'été et je n'avais pas la moindre idée de ce qu'était un enfant. L'un d'eux grimpait sur le toboggan, en glissait, je regardais.
Dix minutes plus tôt, je lui avais demandé : "C'est chouette?" Il ne m'avait pas répondu. Même pas entendu sans doute. Il y avait du soleil. La pelouse était défoncée et jonchée de choses colorées. J'étais là et je regardais.
K. est arrivé. Son petit frère. Il s'est assis, encore ensommeillé à côté de moi. Je lui ai dit : "Salut, bien dormi?" Il m'a répondu que oui et on est resté là, en silence, assis sur la même marche de pierre bleue, regardant jouer son frère. L'été s'installait. Après un moment, K. a simplement dit : « On est bien ici. »
C'était aussi simple que cela : "On est bien ici." Je lui ai répondu que oui, on est bien à deux sur cet escalier. Et je jure avoir alors mordu ma lèvre, fort.
K. avait alors trois ans. Il en a maintenant six. Moi quarante.
Merde!
report | Material Matters: the new world of novel substances
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— the report — Dear readers, Today’s novel materials are crafted in modern
labs, with innovations in molecule-level engineering. As our knowledge of
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