vendredi 15 février 2008

Clope, impair et manque.

Mesdames et messieurs les fumeurs, ce n’est pas fini ! Vous croyiez peut-être en être quitte avec toutes ces lois antitabac qui, dans un nombre croissant de lieux, vous empêchent désormais d’intoxiquer impunément celles et ceux qui n’ont pas envie de subir votre agression ?

Enfin, on respire dans les bureaux, les salles de réunions, les restaurants, les transports en commun, bientôt aussi les bistrots… Vous vous dites sans doute que cela va s’arrêter là, que le législateur doit forcément vous laisser des « espaces de liberté » où vous pourrez continuer à tousser en paix ? Hélas pour vous, tant que vous n’accepterez pas de comprendre que votre fumée est incommodante et que votre incivisme (fumer en présence d’autrui sans demander si cela gêne, sans demander la permission ni même s’excuser est de l’incivisme), vous n’en aurez pas fini avec des lois de plus en plus restrictives.

La prochaine loi pourrait ressembler à un gag, mais elle me paraît au contraire une étape fort intéressante avant une interdiction pure et simple de fumer en rue. En effet, depuis l’interdiction de fumer au travail, les employés font de fréquentes escales à l’extérieur pour en griller une. La pause café se délocalise sur les trottoirs, sous les immeubles de bureaux, devant les entrées de magasins. Des litières à mégots agrémentent les entrées d’immeubles comme des bénitiers du vice. Je ne parlerai pas du manque de productivité qu’occasionnent vos absences répétées, en plus de vos performances physiques et intellectuelles amoindries par la drogue, cela ne me concerne pas. Par contre, quelle plaie de se déplacer en ville sur ces trottoirs que vous squattez clopes au bec. Vous êtes devenu de loin la première nuisance olfactive des villes, loin devant les odeurs d’échappement, de transpiration, de grillade suspecte, de crotte de chien, d’urine ou de vomi.

Aussi, dans un premier temps, je propose d’appliquer envers les fumeurs le principe du stationnement alterné. Les quinze premiers jours du mois, autorisation de fumer du côté de la rue portant les numéros pairs, les quinze derniers du côté impair… Au moins ainsi, chacun pourra choisir son côté de la rue où marcher sans devoir porter un masque, au propre comme au figuré. Naturellement, ce ne sera qu’un pis-aller avant une interdiction totale de fumer en rue, ce qui règlera aussi le problème des nuisances sur les foires, brocantes et autres manifestations publiques de plein air.

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