Petit copié-collé du résumé :
« For four decades, relations among the major nuclear powers have been shaped by their common vulnerability, a condition known as Mutual Assured Destruction. But with the U.S. arsenal growing rapidly while Russia's decays and China's stays small, the era of MAD is ending -- and the era of U.S. nuclear primacy has begun. »
L'analyse dégage en substance le mécanisme suivant. Après l'effondrement du Mur de Berlin, les États-Unis se sont trouvés être la première puissance nucléaire et donc dans une situation stratégiquement satisfaisante pour se défendre (fut-ce préventivement pour adopter une rhétorique actuelle) contre l'ensemble des états voyous.
Si cette prédominance s'est fortement renforcée sans intérêt stratégique, c'est selon les auteurs (Keir A. Lieber et Daryl G. Press) pour l'unique raison de lancer un message clair : "Nous ne voulons pas que le monde se retrouve à nouveau dans un équilibre de Mutual Assured Destruction. Renoncez dès lors à toute course aux armements nucléaires, au risque que nous détruisions vos sites et vos bases, et ceci quel qu'en soit le prix."
Cet article pourrait passer pour une interprétation plus ou moins fantasmagorique si Foreign Affairs n'était l'organe officiel du Council of Foreign Relations, lequel n'a pas l'habitude d'ouvrir ses média sans contrôle serré du contenu, de sorte que l'on peut y voir une arrière-porte permettant au gouvernement américain de dire ce qu'il ne peut pas dire.
C'est une évolution claire et dure. Maintenant que les discours autour du 9-11 ne convainquent plus l'opinion, que la facture irakienne suscite de plus en plus de critiques, que la puissance conventionnelle des États-Unis a montré ses limites dans tous les récents conflits, un discours apparaît ici dans une logique et une franchise peu rassurantes.
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